Fédération européenne des journalistes

Protection sociale à géométrie (très) variable pour les journalistes indépendants


L’étude que vient de publier la Fédération européenne des journalistes (FEJ) révèle la diversité des situations professionnelles vécues par les journalistes indépendants et les écarts du niveau de leur protection sociale en Europe.

Le 19 novembre dernier, la FEJ réunissait son groupe d’experts sur les freelances (FREG) afin d’analyser les résultats de l’enquête menée depuis mai sur les statuts sociaux des journalistes indépendants et leur représentation au sein des associations professionnelles et syndicats en Europe. Trente-trois organisations affiliées provenant de 28 pays ont répondu au questionnaire en ligne. Les résultats révèlent des disparités inquiétantes entre les niveaux de protection sociale des journalistes indépendants.

Ci-dessous, les principaux résultats.

  1.  Pourcentage des freelances

Tandis que des associations allemandes et polonaises indiquent un taux d’affiliation très élevé de journalistes indépendants (avoisinant 70% des membres), d’autres organisations se voient légalement empêchées de les accueillir (0 % au TGS en Turquie) ou leur refusent l’affiliation (0 % chez ESIEMTH en Grèce). En Turquie, une catégorie de membre offre la possibilité aux journalistes “freelance” de profiter des mêmes avantages que les salariés, bien que les premiers ne peuvent être officiellement comptabilisés en tant que membres.

Pourcentage de journalistes indépendants au sein des associations professionnelles et syndicats : 

GRAP

La qualité de membre requiert des critères divers selon les organisations. Dans la majorité des cas (57% des répondants), les journalistes indépendants doivent posséder le statut de “journaliste professionnel”. En Azerbaïdjan, en Bulgarie et en Pologne, un seuil minimum de publications conditionne également l’adhésion. A noter qu’en Pologne, la cooptation des membres est toujours de mise !

     3. Cotisations des freelances

Près d’un quart (23%) des organisations affirment offrir une réduction sur le montant de la cotisation annuelle aux journalistes indépendants. En Espagne, celui-ci est diminué d’un tiers quand en Roumanie il est plafonné à 20% de la cotisation payée par un journaliste salarié. D’autres associations professionnelles ont établi une cotisation fixe pour les journalistes indépendants alors que la contribution des travailleurs salariés est calculée en fonction de leur salaire.

3. Représentation des journalistes indépendants au sein des associations professionnelles & syndicats

Seules 54% des organisations répondantes disent prendre en charge spécifiquement la question des « freelances » au sein d’une section nationale (31%) ou de sections régionales (23%).

   4.  Protection par le système de sécurité sociale national 

Pas moins de 43% des organisations considèrent que leur système de sécurité sociale national ne protège pas les journalistes indépendants.

Sans titre

Afin de rendre cette étude plus représentative, le questionnaire en ligne  reste ouvert.

SVP, partagez le sondage en ligne.