Fédération européenne des journalistes

Arménie : la police abuse de son pouvoir sur des journalistes couvrant des manifestations


La Fédération Européenne et Internationale des Journalistes (FEJ/FIJ) condamnent la violence utilisée par les forces de police contre les journalistes couvrant une manifestation organisée à Erevan, en Arménie, le 29 juillet. Au moins dix journalistes souffrent de brûlures, d’ecchymoses et de blessures diverses.

Parmi les blessés lors des dernières échauffourées se trouvent, selon les communiqués des médias locaux, trois journalistes du service arménien de Radio Liberty’s Armenian, Karlen Aslanyan, Hovhannes Movsisyan et Garik Harutiunian ; des journalistes de CivilNet et A1+ TV ; Mariam Grigoryan et  David Harutyunyan du site 1in.am ; le correspondant d’Armenia TV Aghvan Asoyan et le caméraman Albert Galstyan ; le journaliste de Lragir.am Marut Vanyan ; et le caméraman de Russian Life TV.

De nombreuses manifestations ont eu lieu en Arménie depuis le 17 juillet. Des hommes armés du groupe radical d’opposition Sasna Tsrer ont occupé un commissariat à Erevan pour demander au gouvernement la libération d’un opposant politique et la démission du président Serzh Sargsyan. Le peuple arménien est descendu dans la rue pour soutenir les revendications de Sasna Tsrer, jusqu’à ce que le groupe armé soit forcé de se rendre, le 31 juillet.

Les autorités arméniennes ont ouvert une enquête sur les actions de la police dans la nuit du 30 juillet et la police a annoncé qu’elle allait ouvrir une enquête interne. Le président arménien Serzh Sargsyan a reconnu une bavure : “ Je présente mes excuses aux journalistes pour les événements qui ont eu lieu dans la nuit du 30 juillet.”

Une alerte a été soumise à la plateforme du Conseil de l’Europe pour la protection du journalisme et la sécurité des journalistes.