Fédération européenne des journalistes

Suisse: Axel-Springer supprime des postes après avoir bénéficié d’aides de l’état pour le COVID-19

Crédit : Axel Springer

L’éditeur Ringier Axel-Springer suisse SA (RASCH) a annoncé le 19 mai le licenciement de quatre personnes au sein du magazine L’Illustré et ainsi que quatre départs en retraite anticipée. La FIJ et la FEJ rejoignent leurs affiliés suisses Syndicom et Impressum pour condamner une décision inacceptable compte tenu des aides publiques reçues par le patron de presse.

Conformément aux mesures offertes par la Confédération suisse pour sauvegarder l’emploi, l’éditeur Ringier Axel-Springer a eu recours au chômage partiel pour ses rédactions afin d’atténuer le choc de la crise du coronavirus. L’éditeur a décidé de procéder à la suppression de huit postes au sein de l’Illustré, soit un tiers de la rédaction, sans consultation syndicale, mettant en péril la survie du magazine .

Dans une communication, l’éditeur indique que la rédaction sera renforcée par un « recours accru à des indépendants ».

La Confédération suisse a décidé d’instaurer la possibilité du chômage partiel jusqu’en septembre prochain afin de préserver les emplois et lutter contre les licenciements. Les syndicats de journalistes s’indignent de la décision de Springer qui ne présentait aucune urgence et s’est faite sans consultation.

Impressum rappelle que la Confédération vient d’adopter une proposition d’aide urgente pour les médias, un projet d’aide structurelle qui sera discuté en juin au Parlement. D’autres aides sont également possibles et le syndicat s’étonne que Ringier procède à des licenciements alors que des mesures de soutien aux médias sont en cours.

Syndicom a pour sa part déclaré:  « En agissant de la sorte, sans consultation préalable ni recherche de solutions alternatives, Ringier Axel-Springer écarte tout dialogue social et renie complètement la responsabilité sociale qui est la sienne en tant que grande entreprise de presse. «